Un dernier album comme une ascension
Oxmo Puccino, figure majeure du rap conscient, sort en 2025 ce qu’il appelle son ultime album : La Hauteur de la Lune.
Dix-sept morceaux ciselés, des featurings inattendus (MC Solaar, Vanessa Paradis, Josman, Tuerie), et une écriture toujours aussi imagée.
Le ton est posé, les textes sont lumineux. Oxmo ne cherche plus à convaincre : il contemple, il transmet.
Quand la plume devient élévation
Ce projet n’a rien de nostalgique. Il respire la lenteur et l’altitude.
Chaque morceau semble guidé par une même quête : trouver la paix dans le mouvement, la beauté dans le temps qui passe.
J’ai fait mon temps,
le meilleur est à venir
“La Hauteur de la Lune” n’est pas un adieu, c’est un souffle. Celui d’un artiste qui choisit de partir au sommet de sa lucidité.
Une vibe planante, sans fumée
On y retrouve ce flow feutré, cette musicalité presque aérienne qui font d’Oxmo un cas à part.
Pas besoin d’effets ni de substances pour planer : la langue suffit.
Les sons jazzy, les nappes électroniques et les silences bien placés créent une atmosphère suspendue — à la croisée du rap, de la chanson et de la méditation.
Entre introspection et transmission
Dans Ne pas m’aimer, MC Solaar vient dialoguer avec lui sur le rapport au succès.
Vanessa Paradis apporte une touche d’éther.
Josman incarne la relève, tandis que Tuerie ouvre une porte vers une nouvelle génération de poètes.
La morale selon Oxmo : “Regarde la lune, pas ton ombre.”
Derrière chaque vers, il y a une philosophie : ralentir, observer, respirer.
Dans un monde saturé de vitesse, Oxmo Puccino nous rappelle l’art d’habiter le silence.
C’est peut-être ça, le vrai high : celui du cœur et de l’esprit.